Nenni : 1) Le nez mené par la lucarne
Lentement je me désincarne
Je me démène dans cette géhenne
Où des nuées de niaiseries reignent
En panne, noué, en ce nid de nuit
Nul mot n'annone: le néant me nuit
N'ai-je une envie, innée idée?
Nenni! j'ne nie l'ennui, mes peines
2) Trainant en cette vaine arène
Où s'agglutinent par centaines
Des hyènes humaines encoconnées
De laine minérale, punais!
On n'aime y être un dernier
Et le serine en le déniant
En aucun cas Untel ne freine
Craignant de finir à la traine
R)-Pourquoi ? Pourquoi tant de haine ?
Vois donc où ton ire, où ta colère te mène !
Ton pouls s'envole, ton coeur s'emballe
Ton être cède à cette cabale
Relâche toi donc, respire, renais,
Laisse ces humeurs s'évaporer
Le poing ne serre que pour lutter
Et le contrôle récupérer
3) "Zinédine !" entonnent les gens
L'univers n'avance un instant
Pendu à l'inane point
Qu'annonce un millionnaire en sprint
Déveine des uns: Nait le danger
Divin sinon : reigne, unité
Maintenant loin du rationnel
Les chaines font que les ânes bèlent
4) Aluminium confinant
L'inuliné poison rampant
Insigne de nos unités
Eden de naines inanimées
Passionnant les palais éteints
Nectar sans goût, banal, commun
De teneur en eau l'envie n'émane
Son nom, noumène, amène les mânes
"Va de l'avant!"
5) Vos oripeaux à vous, bobos
Vous tromperont toujours molto
Taureaux ou sots, courez au rouge
Foncez pour vos credos, bougez
Les prolos morts en vos egos
Voient l'aumonière comme Renouveau
Or vos psaumes snobs de vous font
De beaux Bonobos clos dans leur zoo