1) En ce jour de novembre, où nous longions Charybde
Nous surpris, venant de Scylla, comme une complainte, un hymne
Une sonnerie aux défunts que venait de rejoindre
Le patron que, pourtant, on n'a jamais vu se plaindre
Quelle mouche a donc piqué notre fier amiral
Lui, qui de cet esquif, un Médusant Radeau,
A fait, l’élevant sur un noble piédestal,
Un symbole de succès, envié des badauds
2) En cette journée de galères, riches de dysfonctionnements
Où nos process cessèrent de fonctionner normalement
Nous pestions et ragions, contre cet infect concours
De circonstances quand le glas, sonnant, y coupa court
Que pesaient donc nos plaintes, toutes nos frustrations
Pour des questions techniques, contingences temporelles
En face d’une tragédie soulevant moult questions
Nous renvoyant sur Terre confrontés au réel ?
3) Passé ce choc morbide, survient l’heure des questions
Il prit lui-même sa vie, plus que la mort l’emporta
Déshonneur, désamour, pour celui qui fut champion
Ou crainte d’une agonie trop longue avant le trépas ?
Quelques semaines après, ce fut au tour d’un autre
Qui, également sans raison, choisit la même impasse
Qui cherche à associer ces tragédies se vautre
Deux amicales personnes outre le Styx se déplacent
4) Ma mémoire est empreinte du martyr de ces gens
Dont on n’eut supputé les funestes desseins
Discrets mais efficaces, souriant aux compliments
Ils nous laissent de leur présence comme des orphelins
On ne pourra pas nier qu'en toute opacité
Ils ont tu leurs malheurs, n'osant les partager
C'est donc chacun de nous qui se ressent coupable
De n'avoir su hélas déceler l'indétectable
Final) Merci à toi Patron, pour ma sécurité
Mon gite et mon couvert, ma confortable vie
Merci à toi Mitron pour l'efficacité
Dans l'acquittement de tes tâches en toute modestie