1) Au bon vieux temps de Clémenceau,
(Quand je dis "bon", c'est façon de dire
Car cela toujours provoque l'ire...)
Il tenait ce genre de propos :
Celui qui à 20 ans ne hait le système
Est pire qu'un sot : c'est un crétin
Il frappait du même anathème
Ceux de 40 ans toujours mutins
2) Et de nos jours, cela ne change pas,
Sauf qu'en ces temps de liesse mondiale
Leurs rangs ont grossi moult fois
Au point désormais paradoxal
Que pour ce bête troupeau de bétail
Ce sont maintenant aux rares sensés
Qu'ils ont choisi de livrer bataille
Condamnant notre normalité
R) De tous mes cons je suis le con
Ils me condamnent et me conchient
Comme les drilles de leur sorte font
Mais réfractaire m'a fait la vie
Ils me perçoivent comme associal
épouvantable fanfaron
Me reprochent mes idées immorales
Mais c'est là bien typique des cons
3) Or donc jugeons ceux en présence :
Consommateurs contre créateurs
Ceux qui reculent, ceux qui avancent
Qui n'ont la même vue du labeur
La horde Netflix aux fèces de bouc
Opposée à nos Bidouilleurs
Pourtant derrière leurs beaux joujoux
Ce qu'ils semblent d'ailleurs ignorer
4) leur plan d'attaque est enfantin
Promouvoir la pensée unique
Ostraciser les importuns
Qui n'embrasseraient leurs mimiques
Leur culture se dit diverse
Mais gare si d'eux trop on diverge
L'orchestre nous pleuvra à verse
D'accusations, de coups de verges
5) Contre ces rangs, de stratégie,
Il n'y en a qu'une à adopter
C'est vieux comme le goût de la vie
Qu'on a d'heureuse qu'étant caché
Je n'ai rien à faire dans leurs réseaux
Et me cultive mon autarcie
Pour que mon quotidien soit beau
Je bosse et me diversifie
6) Quand viendra la confrontation
Je n'en concevrai pas un drame
Car telle une crotte de pigeon
Sur une statue, sans état d'âme,
Je laisse glisser et s'effacer
La seule nature remplit son rôle :
Les excès de temporiser
Il y a de la place pour tous les drôles